Formation professionnelle: syndicats et patronat s’attellent à la délicate refonte du système

Créé Le 23 septembre 2013 | Mise à jour Le 1 septembre 2015


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PARIS, 22 sept 2013 – Le ministre du Travail Michel Sapin promet « une réforme qui fera date »: syndicats et patronat entament mardi des négociations pour parvenir à une profonde refonte de la formation professionnelle, jugée inefficace et trop peu accessible aux chômeurs.

 

Le gouvernement a demandé aux partenaires sociaux (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Medef, CGPME, UPA) d’aboutir à un accord d’ici décembre. Un projet de loi est attendu dans la foulée, « avant la fin de l’année ».

 

Le système, né voilà plus de 40 ans en période de plein emploi, a atteint « une forme d’épuisement » et n’est « pas suffisamment tourné vers les chômeurs« , estime Michel Sapin.

Complexe, inéquitable, illisible en raison d’un trop grand nombre d’acteurs et de financeurs: les rapports à charge contre la formation professionnelle, réformée pour la dernière fois en 2009, se succèdent. Dernier en date, celui de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales), qui vient d’appeler à « simplifier » de tout urgence le dispositif pour les chômeurs.

 

L’exécutif appelle donc de ses voeux un big bang, autour d’une idée: un « compte personnel de formation » attaché aux actifs tout au long de leur vie professionnelle, dont les contours ont été dessinés dans la loi du 14 juin sur la sécurisation de l’emploi.

 

 

Priorités de la réforme: ouvrir les accès aux jeunes, aux salariés peu qualifiés, aux chômeurs – seuls 566.000 ont suivi une formation en 2011, et seuls 12,5% des financements leurs sont consacrés – mais aussi aux employés des petites entreprises, aujourd’hui au ban du système. Le gouvernement entend aussi, côté employeurs, réhabiliter la formation pour en faire « un levier le compétitivité ».

 

Le cadre avait été posé à Blois, en mars, par François Hollande, qui voit dans cette réforme un nouvel outil pour inverser durablement la courbe du chômage. Le chef de l’Etat avait ainsi fixé comme objectif numéro un qu’ « un chômeur sur deux se voie proposer une formation dans un délai de deux mois ».

 

Pour y parvenir, Michel Sapin a prévenu: « le temps est venu de modifier le financement » (31,5 milliards en 2010, reposant notamment sur les contributions obligatoires des entreprises). Et de redistribuer les cartes entre les nombreux acteurs (Régions, Etat, Pôle emploi, partenaires sociaux).

 

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Source: L’Express

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